Theodore Ushev

Né à Kyoustendil, en Bulgarie, Theodore Ushev acquiert d’abord sa notoriété comme affichiste dans son pays d’origine avant de s’établir à Montréal en 1999. Il se tourne alors vers l’industrie du multimédia, puis trouve à l’Office national du film du Canada le terreau fertile qui l’amène à réaliser plus de 10 films à ce jour, dont Les journaux de Lipsett (2010), un hommage à la vie et à l’art torturés du célèbre Arthur Lipsett, spécialiste du cinéma expérimental, et le court métrage Vaysha l’aveugle (2016), nommé aux Oscars. Les films de Theodore Ushev ont remporté plus de 150 prix et distinctions et sont fréquemment présentés à l’occasion de rétrospectives. Physique de la tristesse (2019) propose une adaptation d’un roman de Guéorgui Gospodinov, un portrait fascinant et personnel sur le thème du déracinement et de l’identité. Ce dernier projet en date de Theodore Ushev est le plus ambitieux qu’il a réalisé jusqu’à présent.
Son style très distinctif, unique, a très tôt fait de Theodore Ushev l’un des artistes et cinéastes d’animation les plus remarquables de sa génération. Son œuvre, par le choix de la forme, des outils et des matériaux utilisés, les effets de montage, est résolument tournée vers l’expérimentation. Né à Kyustendil, en Bulgarie, en 1968, Theodore Ushev étudie le graphisme à l’Académie nationale des Beaux-Arts de Sofia, où il obtient son diplôme en 1995. Très tôt intéressé par le cinéma d’animation, alors inexistant en Bulgarie, il mène une activité de designer interactif et multimédia en parallèle de son métier d’affichiste et d’illustrateur. En 1999, il s’installe à Montréal, où toujours en parallèle de son travail comme directeur artistique, il réalise des films d’animation en Flash, qu’il diffuse sur un site web expérimental. En 2003, Early in Fall, Late in Winter est sélectionné en compétition aux festivals d’animation d’Annecy et d’Ottawa. Même année, grâce à l’aide de l’Office National du Film (ONF) à Montréal, il réalise Vertical (2003), qui raconte l’interminable chute du monde contemporain mu par l’égoïsme et les choix irrationnels des humains et qui lui ouvre les portes du cinéma d’animation. Son style s’affirme avec L’Homme qui attendait (2006) : expressionnisme, narration personnelle, intime et engagée, esthétique composite, prégnance de la musique. Suivront sa trilogie sur le pouvoir, Tower Bawher (2006), Drux Flux (2008) et Gloria Victoria (2012), puis Les Journaux de Lipsett (2010), Rossignols en décembre (2011), Manifeste de sang (2015), Sonámbulo (2015). Vaysha, l’aveugle (2016) et Physique de la tristesse (2019 ; sélection officielle pour l’Oscar du meilleur court métrage d’animation, Cristal du court-métrage au Festival du film d’animation d’Annecy), deux films inspirés de romans de Guéorgui Gospodinov, confirment Theodore Ushev comme l’un des réalisateurs les plus prolifiques et inspirés de sa génération.
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