Terah Maher

Tera Maher, à la fois danseuse et co-réalisatrice, exécute des mouvements simples, lents et amples dans un décor dépouillé. Ce qui importe, ce qui occupe l’espace, c’est la démultiplication de cette danseuse. Un « chorus » de femmes jaillit de son mouvement grâce à la technique de la chronophotographie, mise au point au 19ème siècle par Etienne Jules Marey et Eadweard Muybridge, Déjà utilisée par Mac Laren dans son « Pas de deux », la chronophotographie permet de créer un véritable écho visuel. La danseuse est une, puis plusieurs. Sa silhouette se multiplie en un « pas de trente deux », quand l’une débute son mouvement, l’autre l’achève. Les mouvements, simples et fluides, sont minutieusement travaillés pour mettre en valeur le procédé technique saisissant. Cette persistance rétinienne nous permet de suivre le fil du mouvement, démonstration que la danse se situe bien dans cet entre-deux, lien entre deux postures.

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