FAITES DE L'IMAGE : UN FESTIVAL

 

Ah ! la ville ! la ville ! celle qui fleure bon l'échappement, la crotte de chien et l'urine humaine dans les coins ! Nous la retrouvons après toutes ces années où nous nous étendîmes indolemment dans ses multiples parcs et jardins.

 

Nous nous réapproprierons, le temps d'un vendredi-soir-samedi-nuit, quelques parcelles de ces «espaces publics » abandonnés depuis longtemps au passage de flux humain et automobile, au vulgaire brassage de gambette de tout poil et au mécanique étalement de gomme pneumatique. Une rue, une placette, un mur de HLM et un coupe-gorge au trottoir rachitique, tel est le terrain d'aventure où nous vous convions pour vous transporter dans la dimension deux virgule cinq, si, vous savez, celle des visuels projetés, fabriqués, bricolés, ravaudés... pour cette douzième «Faites de l'image».

 

Mais jusqu'où ira notre amour de l'image ? Puisqu'il nous faut un thème en guise de jeu, nous choisirons le je-t-aime, ou plus exactement sa déclinaison populaire : « et la tendresse, bordel ! » Car c'est dans la brutalité de la réalité urbaine que se cache l'aubaine de l'image détournée, transformiste, phantasmagorisée, dans l'onde immonde des caniveaux que nous nous abreuvons pour mieux renaître de ces songes creux qui tentent de nous gouverner !

 

«Et la tendresse, bordel !»

 

Vile ville propice à la rencontre du coin de la rue. De bordel comme maison de tolérance, point -à ma connaissance- mais un grand et joyeux bordel qui ambiance nos vies, une joyeuse cacophonie de chantiers qui enchante nos passions, un ballet incessant de passants qui nous pousse au désir intense du mouvement haletant, une langueur serpentine de foule qui nous lèche les vitrines, un grouillement qui va et qui vient sans cesse dans les entrailles du sol, voilà qui nous inspire, pauvres urbains et urbaines que nous sommes, nombre premiers dans l'ombre de la grande somme qui multiplie les petits riens pour en faire un grand tout foutraque et bricolé... à notre échelle.

 

Bienvenue à toutes et tous !

 

Un avant-goÛt de la faites de l'image aux abattoirs

 

Jeudi 27 Juin à 18h

Musée des Abattoirs - 76 allées Charles-de-Fitte - 31300 Toulouse.Gratuit

 

> 18h - Vernissage de l'installation «C'est quoi la douceur ?»

de Catherine Egloffe.

> 19h30 - Projection de courts-métrages pour présenter les

différentes programmations du festival.

Programmation en ligne

 

 

Le programme

Le plan